Une analyse personnelle de la pandémie – 4ème partie
Une analyse personnelle de la pandémie – 4ème partie
La Peur
Gouvernements et leurs manipulations de la situation
Est-ce que le virus était inventé aux laboratoires ? Est-ce que les entreprises de pharmacologie empêchent les traitements efficaces ou le vaccin ? Est-ce que les gouvernements gèrent tout mais ils ne veulent pas nous montrer afin de nous contrôler ? Devons-nous faire des théories de complot ?
Bon, on ne peut jamais savoir exactement ce qu’il se passe derrière les portes. Une chose est sûre, c’est qu’on n’a pas la vérité intégrale on ne l’aura pas dans ce système (après la révolution, peut-être). Contrairement, je ne crois pas non plus que les états ont perdu tout control. Ils ont toujours cette capacité de manipulation malgré leur incapacité politique. Certes, le système en place n’est pas capable de répondre à un problème de santé public ; or, cela n’empêche pas d’utiliser l’occasion pour accélérer la transformation néolibérale dans la société et supprimer tout gain obtenu par les luttes sociales.
La peur entre en jeu dans ce contexte. Une sorte de peur que nous connaissons déjà, une peur d’un ennemi invisible qui dépasse l’humanité, comme la religion et le Dieu. Les gens sont dépassés, il faut rester en solidarité et prier, bien sûr nous avons des règles à respecter et attendre que ça passe.
Cette ressemblance entre les deux peurs nous montrent à quel point les mécanismes de contrôles restent inchangés au travers des siècles et à quel point c’est efficace. On parle des nouveautés toujours, mais le capitalisme ne change guère malgré toute son adaptation de la façade.
L’analyse de la peur
La résistance et la peur ont une dialectique entre eux : plus on a peur moins on résiste/ plus on résiste moins on a peur. Mais la dialectique matérialiste est une bataille des côtés opposés et en même temps la jonction des opposés. C’est-à-dire, dans la résistance il y a la peur parce que cela nous fait peur de ne pas savoir la fin de l’histoire, et dans la peur il y a la résistance parce que, en vrai, il n’y a pas d’acceptance de la situation actuelle, on résiste à la situation et on a peur. Si on avait accepté la situation on n’aurait pas cette peur. Donc la résistance existe en dehors de nous, quoi qu’on fasse, finalement, la substructure définie la superstructure.
Donc, peut-on parler d’une sorte de peur vive qui nous amène à une résistance quasi joyeuse ? L’acceptation de la situation nous amène à une angoisse durable, avec une peur écœurante qui tue toute notre énergie de résistance et notre espoir tout en restant dans la peur. Mais la résistance, on va dire passive, est toujours là malgré la peur. Parce que plus on résiste plus on englobe la peur dans notre résistance. A terme, notre résistance va inclure la peur dedans et la peur va devenir une partie de la résistance, ce qui nous oblige d’apprendre à gérer notre peur d’une façon positive et impulsive.
Avoir peur est un sentiment tout à fait normal et compréhensible. La question est : comment nous pourrions la contrôler ou l’utiliser comme une impulsion de résistance et la transformer à une autre forme de sentiment. Une peur vivante ou une émotion qui dépasse la peur.
Difficile à définir…Mais ça vaut le coup de réfléchir.
Avocate, Ebru Timtik, qui a fait une grève de la faim pour la justice et qui a perdu sa vie en Turquie, s’exprimait : « La grève de la faim est une action politique et pas du tout suicidaire. On ne la fait quand on n’a plus d’autre moyen pour résister. La grève de la faim est un moyen de dépasser la peur par un sentiment plus forte ». Bien sûr nous avons d’autres moyens et je ne conseillerai pas faire la grève de la faim chaque fois qu’on veut transformer la peur. Il y a par exemple la solidarité, la confiance à ses camarades, s’amuser ensemble, faire des manifestations en se sentant l’acteur de sa vie…etc. Mais toute ces actions dépendent d’une seule chose : être ensemble – être uni. Et la Covid actuellement est la plus grande ennemie de nos actions et nos idées.